L'actualité de la crise : BANQUES = 1, IRLANDE = 0, par François Leclerc

Billet invité.

Résumant magistralement ce qu’il faut penser des chances de succès du plan de sauvetage divulgué hier soir dimanche, Christian Noyer, le gouverneur de Banque de France, a asséné qu’il n’avait « aucun doute » à ce propos. Venant de sa part, on n’en attendait pas moins. Dominique Strauss-Kahn et Olli Rehn (commissaire européen aux affaires économiques) s’y sont pour leur part mis à deux pour exprimer dans un communiqué commun qu’ils « soutenaient vigoureusement … le programme économique irlandais », préférant on ne sait pourquoi ne pas s’en attribuer la paternité.

Attendus pour plus tard, les commentaires des marchés n’étaient pas encore disponibles à l’heure où nous mettons sous presse. En Asie, l’euro était en petite forme au réveil, tenant péniblement debout avant de jouer au yo-yo.

Sans aucune ambiguïté, l’épilogue tout provisoire de la crise irlandaise se solde par une victoire à plate couture des banques européennes. En tant que créancières des banques irlandaises en totale déconfiture, elles ne sont pas atteintes (sauf à la marge, quand elles disposent d’obligations junior), tandis que les consœurs irlandaises vont continuer à être renflouées sur fonds publics. Les Irlandais payeront la très lourde addition. De manière significative, Christian Noyer, dans sa réaction au plan de sauvetage, a préféré évoquer pour l’Irlande « le boom puis la chute du marché immobilier », et s’en tenir pour la Grèce à « un problème de mauvaise gestion des finances publiques ». Les banques, moins on en parle, mieux cela vaut.

Un spectre semble avoir dominé les négociations menées au finish avant l’ouverture des marché de ce lundi matin : celui d’un défaut de payement irlandais. Non pas tant en raison des positions défendues par les négociateurs irlandais – qui s’en sont tenus au « réalisme » défendu par leur premier ministre en titre, Brian Cowen – qu’à cause de l’état d’esprit de l’opinion publique, qui s’est invitée à la table des négociations en participant à une manifestation réunissant selon les syndicats qui l’organisaient 150.000 personnes à Dublin (50.000 selon la police).

Publié par le Sunday Independent irlandais, un sondage révélait hier qu’une majorité de 57% des Irlandais estimait que le pays devrait faire défaut sur les remboursement de sa dette. Brian Cowen réagissant alors fermement en déclarant que « ce pays a une obligation et est dans la position de pouvoir payer ses dettes. [Faire défaut] aurait des conséquences gigantesques, bien au-delà de nos frontières. Nous ne sommes pas un pays irresponsable ».

Tout, ou presque, aura donc été fait pour que cette funeste perspective soit dans l’immédiat écartée. 85 milliards d’euros auront été mis sur la table afin de l’éviter, et une année supplémentaire de grâce aura été accordée afin que le déficit annuel de l’Irlande rentre en trois ans dans les clous à 3% du PIB (il est actuellement de 32%).

Tous les détails du plan – qui ne pourra toutefois entrer en vigueur que lorsque les irlandais auront adopté leur propre budget 2011 – ne sont pas encore connus, mais ses caractéristiques principales prêtent à réflexion. Afin de réunir l’enveloppe des 85 milliards d’euros, le gouvernement irlandais aura fait tapis en apportant 17,5 milliards. Symbole parfait, le fonds national de réserve pour les retraites aura été épongé pour l’occasion. A l’opposé, le fonds de stabilité européen aura été mis à contribution a minima, comme s’il fallait garder le maximum de cartouches de ce côté-là. Il n’apporte que 22,5 milliards, dans lesquels il faut comptabiliser l’aide bilatérale de plusieurs pays, la Grande-Bretagne, la Suède et le Danemark en ayant annoncé l’intention.

Le taux auquel ces fonds seront prêtés attire l’attention. Un taux moyen et flexible de 5,8% par an a été accordé, présenté comme en dessous des conditions actuelles de marché alors que le FMI annonce pour sa part de prêt d’également 22,5 milliards d’euros un taux de 3,12% pour les trois premières années (environ 4% ultérieurement). Laissant supposer, pour arriver à cette moyenne, que les conditions des autres prêts sont très élevées, ce qui devra être vérifié.

Réunis à Bruxelles à l’insistance des Français, alors qu’une conférence téléphonique était initialement prévue, les ministres des finances de la zone euro, puis de l’Union européenne, ont bien justifié leur déplacement. Une deuxième grosse affaire devait être réglée séance tenante, dans la perspective du sommet européen du 16 décembre prochain. Il fallait faire un sort à la proposition allemande d’obliger les banques à participer à de futures restructurations de dette par un Etat, à la faveur de ce qui est présenté comme un compromis résultant d’une conversation de dernière heure d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Tout le monde s’y est mis, en réalité, de Jean-Claude Trichet à Herman van Rompuy, en passant par Jean-Claude Juncker.

La question était décisive à un double titre : une restructuration ne pouvait absolument pas être exclue – une telle importance, sinon, ne serait pas accordée à la question – sa perspective créant sur les marchés un mauvais climat qu’il fallait assainir. Laissant pour la première fois depuis le début de la crise mondiale une épée de Damoclès planer au dessus de la tête du système financier.

Sur proposition des Français – on ne dira jamais assez leur contribution à la défense du système bancaire et sa transparence – les ministres ont donc adopté, pour confirmation par les chefs d’Etat, le principe qu’un tel mécanisme ne serait mis en œuvre qu’au « cas par cas ». Ouvrant grand la porte à l’hypothèse qu’il ne le soit pas. Ne laissant comme seule possibilité, si l’on comprend bien ce débat entouré de beaucoup de brouillard, que celle d’un rééchelonnement.

Cette décision doit être rapprochée d’une autre qui pourrait être prise jeudi prochain par le conseil des gouverneurs de la BCE. Ainsi que l’avait annoncé Jean-Claude Trichet, son président, la BCE pourrait annoncer pour la fin de l’année la suppression de ses facilités de distribution de liquidités à trois mois, en quantités illimitées et à 1% de taux d’intérêt. Le taux lui-même serait maintenu, le dispositif pour le reste modifié.

L’impact d’une telle décision sur les banques qui continuent de lui devoir leur survie serait énorme, ayant pour conséquence de fortement inciter les Etats à prendre la succession de la BCE pour éviter leur effondrement, s’il se confirmait qu’elle se retire. Ne conservant que des facilités à un mois, celle-ci prendrait donc l’initiative d’accélérer la prise en charge de l’addition de la crise financière par les finances publiques, tout en maintenant comme objectif hautement prioritaire la réduction des déficits du même nom.

La pression sur des pays comme le Portugal et l’Espagne serait alors maximum, leur donnant s’il en était besoin le coup de grâce et les précipitant dans les bras de l’Union européenne et du FMI.

Est-ce en prévision de cette situation que José Manuel Barroso, le président de la commission, a tenu à affirmer dès dimanche soir : « Nous avons tous les instruments, au cas où il y aurait d’autres crises » ? Ou qu’Olli Rehn déclarait que l’Union européenne devait discuter d’une « réponse systémique », faisant référence de manière à « des ramifications plus larges de la crise actuelle » (voulant dire irlandaise) ? Ou, pour y revenir, que le fonds de stabilité a été peu mis à contribution dans le cadre du soutien à l’Irlande ?

De deux choses l’une : cette volonté de placer hors d’atteinte, sur l’étagère du haut, les banques européennes laisse supposer qu’elles sont beaucoup plus fragiles qu’on ne le reconnait ; ou bien qu’elles font la pluie et le beau temps. Les deux n’étant d’ailleurs pas à la réflexion incompatibles ! Quoi qu’il en soit, elle va tendre à faire basculer une partie de la zone euro – qui en était déjà toute proche – dans la nécessité de faire appel à un soutien financier. Initiant une deuxième phase de la crise européenne au sein de laquelle le FMI pourrait être appelé à jouer un rôle grandissant. Chassé par la fenêtre, le spectre du défaut de remboursement de la dette rentrera alors par la porte de derrière.

Il serait temps que Wikileaks tourne ses grandes antennes vers de nouvelles cibles.

89 réponses sur “L'actualité de la crise : BANQUES = 1, IRLANDE = 0, par François Leclerc”

  1. bravo, en filigrane transparaît clairement votre choix concernant la pétition, le triumvirat du blog est en accord parfait, la ritournelle fait son chemin, votre engagement sert le nôtre. Merci.

    1. à François Leclerc,

      J’ai bien compris que vous êtes partisan de la survie des banques débarassées de leurs créances irrécouvrables et que vous pensez que c’est aux actionnaires des banques de payer la note.
      Sur le fond, on ne peut qu’être d’accord avec vous.
      Mais si c’était impossible ?

    2. Tout à fait, Marlowe.

      Non seulement c’est insuffisant, car la concentration de pouvoir est allée beaucoup trop loin, mais..
      .. même ce petit pas serait refusé.

      Il faut regarder les choses en face : Louis XVI aurait-il décidé de dire un jour : « Ok, comme je vous fait trop souffrir, j’accepte que le Peuple dirige de façon démocratique et je ne garde qu’un rôle honorifique comme la reine d’Angleterre.  » (qui, entre nous, est richissime par des propriétés terriennes et maritimes qui lui rapportent une fortune (voir la PAC)).

      Le souci est que ce n’est pas la bonne période pour faire une révolution. Il caille.

      Et en parlant de froid, il y a RISQUE de coupures électriques en Bretagne ce soir entre 18 et 20 H.
      D’où inactivité du blog.

  2. « Ainsi que l’avait annoncé Jean-Claude Trichet, son président, la BCE pourrait annoncer pour la fin de l’année la suppression de ses facilités de distribution de liquidités à trois mois, en quantités illimitées et à 1% de taux d’intérêt ». Si la BCE reprend ses liquidités à 3 mois (celles dont le marché interbancaire a précisément le plus besoin) les taux courts vont mécaniquement faire un bond. Ce tarissement des liquidités fera faire aux systèmes bancaires de la zone un bond en arrière: retour en 2009, quand les banques ne se prêtaient plus entre elles, et quand elles prêtaient beaucoup moins à l’économie faute de visibilité et de fonds propres.

    En d’autres termes, cela signifie que les responsables de l’UE ont choisi un traitement cloisonné de la crise, chacun pour soi avec peut-être le soutien de l’EFSF. C’est une approche irresponsable et à courte vue qui ne peut constituer une réponse crédible. La solution, on peut rêver, est évoquée franchement par Attali: la création d’un Trésor de la zone euro avec la mutualisation de la plus grande partie des dettes publiques au niveau du continent.

  3. 85 milliards d’euros pour 4 millions d’habitants, ça fait froid dans le dos avec plus de 20000€ par tête de pipe. Qu’en sera t’il pour la France, 15 fois plus peuplée ?

  4. Je me permets de commenter par cet extrait d’une dépêche (même si c’est aux états unis) que certains citoyens peuvent peut être mettre la main au porte monnaie y compris en Europe ….
    « Ils sont riches, très riches, et veulent être soumis à un impôt plus fort: des millionnaires américains demandent à l’administration Obama de les taxer plus au nom de la « santé fiscale de notre nation ».

    Quarante-cinq millionnaires ont lancé une pétition à cet effet. Ils demandent l’abandon d’allègements fiscaux accordés depuis 2001 aux contribuables dont les revenus annuels excèdent le million de dollars.

    Le moment n’a pas été choisi au hasard: ces allégements fiscaux, approuvés sous George W. Bush, arrivent à expiration à la fin de l’année. Et les démocrates, sortis affaiblis des législatives au début du mois, souhaitent contre l’avis des républicains réserver à l’avenir ce dispositif aux familles gagnant moins de 250.000 dollars par an.

    Au grand dam des signataires de cette fameuse pétition. Au nom de la « santé fiscale de notre nation et du bien-être de nos concitoyens », ils réclament l’abandon de ces mesures. »

    1. Voilà ce qui arrive à ceux qui ont trop d’argent.
      Ils préfèrent en donner un peu plutôt que de tout perdre !

  5. Verdict sans appel des bourses européennes: les valeurs financières remontent, les banques sauvées.

    1. Arrête de baisser plutôt non ?
      Mais pour combien de temps ?

      Il suffit de lire ce blog ou encore plus rapidement d’aller voir Inside Job pour voir que ce système est pourri jusqu’à sous terre , hallucinant de voir que les conseillers de Reagan, chantre de l’ultra libéralisme (effet levier infini !) , que l’on voit vieillir au fil de années depuis 1980 sont les mêmes sous Obama + système universitaire corrompu

      En Europe ce n’est pas lieux avec des politique qui durent 40 ans (Juppé rattrapé par une affaire de 1995 c’est magnifique) et qui sont pris par le couilles par le banques

      Cela pose vraiment des questions sur la cupidité et l’aveuglement de l’homme

      Cordialement

    2. 11h05.. . Mr Leclerc, l’actualité ou plutôt les marchés nous dépassent … le CAC et les banques sont à nouveau dans le rouge – 0,35% ….

    3. A 11h15: – 0.66%…..Pas sûr que les marchés s’en contente….maintenant le  » petit » jeu continue avec le Portugal et l’Espagne

    4. @Julien Alexandre

      Merci pour la correction, j’ai tapé trop vite vous avez deviné mes pensées (pas trop compliqué ;))
      Merci pour votre travail a vous et aux autres

      Cordialement

    1. L’optimisme est le credo de la folie moderne.
      Bernanos et Ellul l’ont bien montré en leur temps et ce n’est pas parceque leur oubli a été organisé que l’on doit ne plus garder le souvenir de ce qu’ils ont dit.

      Gerorges Bernanos, la France contre les robots.
      Jacques Ellul, le bluff technologique.

  6. Je lis sur Zerohedge que les investisseurs se réjouissent de la loi votée par le parlement sur les retraites : avec le titre : Following Hungary And Ireland, France Is Next To Seize Pension Funds
    Asset managers will have the chance to get billions of euros in mandates in the next few months for the €36bn Fonds de Réserve pour les Retraites (FRR), the French reserve pension fund, after the French parliament last week passed a law to use its assets to pay off the debts of France’s welfare system.
    Un excellent film pour expliquer tout cela : la stratégie de la crise (Shock Doctrine)

  7. J’ai lu hier soir le conte « Les habits neufs de l’empereur » à mon petit neveu. Notre époque me fait cruellement pensé à cet histoire: l’aveuglement volontaire des élites, la stupidité du dirigeant, la cupidité des soi-disant tisserands… Tout y est…

  8. Je comprends le désarroi de chacun, mais ont-ils le choix ?

    Laisser les banques s’effondrer, c’est de toute façon condamner les populations à une pire crise que celle d’aujourd’hui, ou restructurer les banques qui n’aura pou effet immédiat que d’effrayer les investisseurs et laissant l’Europe asèchée et sans ressources livrée à elle-même avec ses fond de tiroirs vides.

    Les banques dans notre système établie sont nos uniques poutres de soutien de nos économies publics et privées. Le mal est fait et les sauver avant tout reste l’unique orientation dans l’immédiat pour éviter un véritable « effondrement », cette fois dans le vrai sens du terme.

    Ne considérons pas systématiquement nos politiques comme des individus avides de pouvoir et autres …. Ils sont pris au piège eux-aussi et cherchent à s’en sortir comme ils peuvent, bien que oui, bien sûr, ils ont manqué à leur devoir de pas avoir prévu les gardes fous avant la crise, sans doute un manque de compétences, mais sûrement pas des objectifs de sauver le petit copain banquier comme on se plaît de l’écrire sans trop de recule.

    1. MDR. Si c’est pas de l’humour, prions pour son âme.
      Non bien sûr , Obama n’a pas été élu par Wall Street, et Sarko n’a jamais eu aucun rapport avec le CAC40.

    2. Quand le lapin est pris au piège et qu’il voit le renard qui est aussi pris au piège, le lapin n’éprouve pas de compassion pour le renard.

    3. @ bible:

      « Laisser les banques s’effondrer, c’est de toute façon condamner les populations à une pire crise que celle d’aujourd’hui »

      oui, c’est ce qu’on lit partout. Malheureusement, on ne lit jamais de preuve de cette affirmation, ni même ce que ce « pire » serait. Pour moi, cela ressemble plutôt à du chantage : « oh dites-donc, si vous ne me donnez pas des dizaines de milliards, il va vous arriver quelque-chose de désagréable. Encore pire que ce qu’on vous a déjà fait.« .

      Cela s’appelle du racket et de l’extorsion de fonds en bande organisée. De la part de n’importe-qui d’autre que des banquiers, on finit en prison.

    4. Laisser s’effondrer les banques sans rien faire ce serait la cata, oui, les nationaliser et saisir aussi les biens des actionnaires qui se sont goinfrés ce serait leur permettre de continuer à fonctionner normalement, moins les dettes de l’état et la pression sur le contribuable.

  9. Il serait temps que Wikileaks tourne ses grandes antennes vers de nouvelles cibles.

    J’ai toujours rêvé d’entendre un peu plus de vérité et un peu moins de langue de bois dans ce monde perdu, vendu à la solde des grands groupes,

    Tout ce que vous nous décrivez le plus objectivement possible, n’est que le reflet plus habilement maquillé et travesti des mêmes pratiques d’hier plus joliment faites à plusieurs,

    Nul homme, nul vieil homme, nul banquier, nul meilleur avocat d’un homme d’affaire ne peut vraiment dire s’il sera toujours là demain,

    Qui fait l’histoire ? La météo du ciel ou l’homme avant tout ? Un jour il y a de la neige et un autre jour il y en a plus, un jour on croit même pouvoir toujours se la faire aux yeux des peuples, au mépris même d’un plus grand nombre de lois et de choses bafoués, hélas un autre jour vient où c’est beaucoup moins le cas et c’est alors que survient une plus grand gueule de bois,

    Vous vous rendez compte des choses que les gens sont peu à peu en train de prendre connaissance dans le même temps et sur Wikileaks c’est consternant, tant de scandales,

    Evidemment lorsque la plupart des dirigeants du monde en perdent peu à peu le réel souci moral et premier de l’intérêt général, le mal du monde ne régresse pas du tout au contraire cela empire, on les encourage même à mieux faire davantage le pseudo-bien sur les marchés,

    Faudrait peut-être que la prochaine fois les êtres votent de nouveau pour de meilleurs et jeunes avocats d’hommes d’affaires pour mieux représentés bien superficiellement les beaux idéaux de la démocratie vieillots, tournez manège au sourire même des plus hypocrites,

    J’en suis convaincu ils ne pourront pas toujours conduire le monde à un plus grande chantage de vie ou de mort spirituelle en société sans produire bientôt plus de dégats climatiques en retour, malgré leurs nouveaux moyens de suggestionnement sur les êtres, sous toutes ses formes, leur rituel, leur mascarade, leurs artifices médiatiques et leur spécificité.

    L’espoir de l’homme et pour nos générations futures ne réside bien sur plus du tout dans
    une plus grande somme de vieillards réunis et de jeunes premiers de la classe travaillant
    bien en coulisses aussi pour d’autres cabinets de conseils (corporatisme politico-bancaire )

    L’homme qui en réchappera encore vivant demain, ne vivra pas toujours de la seule parole qui sortira de la bouche du banquier, à vrai dire à partir d’une certain âge, difficile de pouvoir encore faire entendre raison à une vieille outre du commerce encore plus dans une banque, sur les marchés, et autre part, d’autres valeurs de vie en société non ça jamais de notre vivant,

    1. Concernant l’augmentation des taux obligataires, ce matin il y a mieux que l’espagne, il y a l’Italie, en passe de rattraper la précédente…

    2. Avec plus de Fers Obligataires aux pieds les peuples auront davantage l’impression de se sentir
      plus libres et légers, c’est très important de préserver l’écoute de nos décideurs au regard de tant d’espèces animales en voie de disparition forcée, après bien sur viendra le tour d’autres hommes de plus dans les sables mouvants, pourvu quand même le monde n’en soit pas davantage trompé, floué et vendu au rabais, c’est important d’y croire encore aux autres sables mouvants !

  10. @F. Leclerc

    cher Monsieur, quel bonheur…
    Je préfère évidemment, envers DSK, vous voir user de sarcasmes subliminaux que d’enthousiasmes occultes.

    1. @Kerjean : vous alors !…. Encore une erreur d’interprétation ! Vous me désespérez, monsieur Kerjean, au point que je me propose de vous donnez des leçons de français par mail. En effet, le sarcasme de François envers DSK n’est pas « subliminal » mais clairement manifeste. Il emprunte une forme allusive, mais n’est ni caché ni atténué : il est patent, il saute aux yeux, et c’est effectivement un plaisir de le lire.

  11. Nigel Farage au Parlement Européen, 24 Novembre 2010

    http://www.youtube.com/watch?v=Fyq7WRr_GPg&feature=player_embedded

    Le pire, c’est qu’il dit des choses vraies…

    « And we had the Greek tragedy earlier on this year, and now we have this situation in Ireland. Now I know that the stupidity and greed of Irish politicians has a lot to do with this. They should never ever have joined the euro. They suffered with low interest rates, a false boom and a massive bust.

    But look at your response to them. What they’re being told, as their government is collapsing, is that it would be inappropriate for them to have a general election. In fact Commissioner Rehn here said they had to agree their budget first before they’d be allowed to have a general election.

    Just who the hell do you think you people are?

    You are very very dangerous people, indeed. Your obsession with creating this Euro state means that you’re happy to destroy democracy. You appear to be happy for millions and millions of people to be unemployed and to be poor. Untold millions must suffer so that your Euro dream can continue.

    Well it won’t work. Because it’s Portugal next, with their debt levels of 325% of GDP, they’re the next ones on the list, and after that I suspect it will be Spain. And the bailout for Spain would be seven times the size of Ireland’s and at that moment all of the bailout money has gone – there won’t be anymore.

    But it is even more serious than economics. Because if you rob people of their identity. If you rob them of their democracy, then all they are left with is nationalism and violence. I can only hope and pray that the Euro project is destroyed by the markets before that really happens. »

  12. Excellent papier de synthèse. Merci Mr Leclerc, je transfere ce papier à mes amis. Continuez avec Mr Jorion à nous instruire.

  13. @ François Leclerc

    « l’épilogue tout provisoire de la crise irlandaise se solde par une victoire à plate couture des banques européennes »

    Une question, François : le plan d’austérité du gouvernement irlandais ne doit-il pas encore être approuvé par le Parlement irlandais (il y a je crois un vote du budget le 7 décembre) ?
    Quid si ce budget, ce plan sont refusés par un Parlement ou le pouvoir n’a plus que deux voix de majorité ?

    1. Effectivement, j’en faisais mention. Deux voix de la coalition, celles des Verts, feront ou non la décision. Vous imaginez les pressions !

      Ce petit détail est oublié dans les commentaires rassurants. A chaque jour suffit sa peine. Ainsi que l’a déclaré ce matin Wolfgang Schaüble, les spéculations contre le Portugal ne sont pas « rationnelles »…

      Le vote du budget était considéré suspensif jusqu’à dimanche. Des clauses secrètes ont-elles été annexées à l’accord dominical des ministres européens, au cas où…?

    2. Ceux qui, ici, ne s’intéressent pas qu’à l’Economie noteront avec plaisir que le peuple irlandais n’ a pas fait que se déplacer pour manifester Samedi dernier mais qu’une partie est allée voter dans le comté du Donegal. Et qu’oh surprise il a envoyé paître non seulement le candidat de la coalition gouvernementale mais aussi le candidat du Labour irlandais (à peu près aussi « à gauche » que notre F…MIste socialiste DSK) et a élu (quelle horreur…) le candidat du SinnFein (mais si vous savez les « ex-terroristes » du Nord. Ils ont toujours existé aussi au Sud mais pas avec la même vigueur…
      Ce qui fait que la « majorité » ne dispose plus au Parlement Irlandais que de deux voix d’avance pour faire voter le budget (et donc accepter « l’aide » de l’UE et du FMI).
      Et quand on prend le temps de lire les réactions des députés qui ne savaient pas encore que c’était le Fonds National de Réserve pour les Retraites qui allait être mis à contribution le résultat du vote parlementaire du 7 décembre est maintenant incertain…
      Finalement il ne faut peut-être pas voir le cours du monde uniquement par la petite lorgnette économique…

  14. Extrait d’un billet de Bill BONNER : « Pour l’instant, les Irlandais suivent le mouvement… comme des bêtes de somme. Silencieusement. Humblement. Maladroitement. De quel côté est le gouvernement, doivent-ils se demander. Nous regardons avec stupeur… nous voulons voir jusqu’où ils iront.
    ▪ Bien entendu, les Irlandais ne sont pas les seuls à sembler prêts à tout supporter. Aux Etats-Unis, les dirigeants de la Banque centrale ont juré de réduire la valeur de l’épargne des Américains… de baisser leurs revenus réels… et de rendre plus cher tout ce qu’ils achètent.
    Hé, de quel côté sont-ils ?
    ▪ A Leeds, en Angleterre, un juge vient de condamner quatre faussaires à la prison. Il a déclaré que la geôle était adaptée parce que les faussaires auraient pu « saper la confiance dans le système » et « faire perdre de l’argent à beaucoup de gens ».
    Si l’on est condamné à la prison pour ça, Ben Bernanke ferait mieux de faire attention !
    ▪ Pendant ce temps, des millions de voyageurs américains ont pu tester le nouveau système de lutte contre le terrorisme, « Pelotage et Attouchements ». Oui, les preuves ont été diffusées partout sur les ondes : des photos d’agents de sécurité fouillant des bambins et tripotant des entrejambes.
    Jusqu’où les Américains supporteront-ils tout ça ? Nous nous posons aussi la question.
    http://www.la-chronique-agora.com/articles/20101129-3216.html

  15. Il serait temps que Wikileaks tourne ses grandes antennes vers de nouvelles cibles.

    Il serait temps, donc, que des lanceurs d’alertes [whistleblowers] nourrissent Wikileaks.

  16. Après une brève délibération et avoir un peu hésité, le jury a rendu son verdict : les valeurs financières, qui avaient connu une embellie, rechutent. L’euro aussi. Le taux des obligations espagnoles grimpe. A Bruxelles, la situation est jugée « inquiétante ».

    Le jury a déclaré le Portugal et l’Espagne coupables.

  17. Bonjour,
    je cherche à suivre les taux des marchés obligataires en direct, mais je n’arrive pas à trouver. Y aurait il une bonne âme pour me dire où trouver ce que je cherche?
    Merci d’avance.

    1. Tapez par exemple :
      « bloomberg bonds spain » dans google et ça sort en premier lien. Beaucoup de pays sont accessibles.

  18. Lundi 29 novembre 2010, vers 13h30 :

    Les marchés internationaux n’ont plus aucune confiance dans la capacité de l’Espagne à rembourser ses dettes.

    Les taux d’intérêt de l’Espagne sont en train d’exploser.

    L’Espagne fonce vers le défaut de paiement.

    Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,543 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

    Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,349 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

    Portugal : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 7,002 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

    Irlande : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 9,195 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

    Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 11,687 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

    1. Dans tout ça ce que j’ai le plus de mal à comprendre c’est comment la Grêce tient le coup avec des taux d’intérêt pareils…

    2. La technocratie de l’UE prend des décisions à sa mesure, timorées, sans vision, à court terme. A ce train là, elle ne cessera de courir après « les marchés ».

  19. Je vois que personne ne l’a faite (ou n’a osé la faire):
    Banques: 1 Irlande: 0
    But de la main invisible des marchés.

  20. ce qui console mon fils, c’est que , me dit-il, une croissance qui s’effondre, c’est autant de ralentissement de la dégradation de l’environnement. Autrement dit, allez-y les banquiers, plus vous nous faites plonger, plus vous nous poussez à la décroissance, plus vous épargnez la planète…..bon, on se console comme on peut!

    1. Surmontez le désespoir nous oblige à ce genre d’attitude, et Marlowe n’ a pas l’âge de votre fils, ou alors vous êtes vraiment vieux !

      Il ne peut pas exister de croissance infinie dans un monde fini.

    2. Faut expliquer au fiston optimiste (heureusement, il est sans doute jeune) que c’est exactement l’inverse:
      1) pas besoin de croissance pour détruire la planète
      2) pour arrêter le désastre il faut changer de modèle de valeurs et de civilisation
      3) les banques qui s’effondrent, c’est les gouvernements qui sacrifient les budgets à leur profit, y compris le peu consacré à limiter le désastre
      4) les peuples se battent pour défendre leurs conditions de vie, moins dès lors, par ex, pour arrêter le réchauffement climatique.

      Par contre, le pire n’est jamais sûr.
      La crise en cours est l’occasion de prendre conscience, de se rassembler,
      De se donner tous les moyens nécessaires pour en finir avec la dynamique du capital.

  21. Je ne sais pas comment vous faites pour trouver des informations aussi précises.
    Mais je ne peux que vous remercier pour les trouver, les traiter et les rédiger avec autant d’ergonomie et de style.
    Allez … paf ! Donation !

  22. Le taux des prêts européens est de 5,8% tandis que celui du FMI est de 3,1% les premières années. Pourquoi cette différence ? Une première hypothèse est qu’il faut être dissuasif, afin que ni le Portugal ni l’Espagne n’aient intérêt à demander à leur tour de l’aide, par comparaison avec le taux du marché.

    1. Et puis on pensait que les taux de l’Espagne à 10 ans ne dépasseraient pas les 5,8%

      Ce soir à 16h50. Belle réaction des marchés l’emprunt espagnol à 10 ans a fait +5% dans la journée.

      Il est à 5,43%.

      Les bancaires suivent

      BNP -2,85
      CA -2,44
      SG -3,5
      Natixis -3,5

      A mon avis, Mme Lagarde était trop optimiste quand ce matin elle pensait avoir éteint l’incendie.

      J’ai aussi fait un saut sur le siège de ma voiture quand j’ai entendu Mr Baroin nous expliquer que les banques françaises étaient les plus solides au monde.

    2. @ H.Nivelle

      En plein stalinisme financier, il faut savoir décoder les informations qui donne le Pouvoir, comme le font tous les gens qui vivent sous une dictature. Quand Lagarde et Zapatero disent qu’il y a aucun risque que l’incendie se propage à l’Espagne c’est que ça sent le roussi déjà.

      Les politiques aboient, la caravane des marchés passe…

    3. Bof …
      Ne croyez vous pas – je sais que c’est minable comme supposition voire mesquin – que les pays européens prêteurs ont fixé un tel taux pour tout simplement se sucrer sur le pays nécessiteux ?

      Le gros morceau sera l’Espagne et en prêtant à 5% voire 5,5%, les états créanciers feraient une juteuse opération. Non ?

      Et d’ailleurs, s’ils le souhaitaient, le prêt pourrait être à simplement 1% et permettrait à tous de sortir de l’ornière.
      N’y a t’il pas de la part des pays prêteurs une  »optimisation’ du taux d’intérêt fixé au maxi de ce que l’emprunteur peut rembourser ?
      Au point ou nous en sommes et vu les décisions prise, il y a de quoi douter de la volonté réelle d’aider ces pays.

  23. Selon Le Monde, « le budget espagnol prévoit une émission de dette de 43,3 milliards d’euros l’année prochaine, contre 76,2 milliards cette année. »

    http://www.lemonde.fr/depeches/2010/11/25/l-espagne-fait-front-face-aux-marches-le-risque-demeure_3234_439_43921929.html

    Selon la presse économique espagnole l’Espagne a emprunté 212 Mds € cette année (remboursement dettes et financement déficit).

    http://www.lacartadelabolsa.com/index.php/leer/articulo/el_tesoro_tiene_que_emitir_hasta_final_de_ano_46000_millones_630_al_dia/

    Et entre 2011 et 2013 elle aura besoin de 450-500 Mds € pour rembourser sa dette et financer son déficit.

    http://www.lacartadelabolsa.com/index.php/leer/articulo/la_banca_alemana_esta_metida_en_todos_los_lodazales_proviene_de_ahi_la_pres/

    Selon Le Monde, « environ 65 milliards d’euros d’emprunts expirent en 2011, intérêts compris »

    Selon les espagnols en 2011 l’Espagne devra rembourser 148 Mds €.

    http://www.lacartadelabolsa.com/index.php/leer/articulo/el_tesoro_tiene_que_emitir_hasta_final_de_ano_46000_millones_630_al_dia/

    Comment expliquer cette valse de chiffres?

  24. Même les marchés ne croient pas au plan de sauvetage de l’Irlande .

    Après le plan « grec » , le CAC avait rebondi de 9,66% (lundi 10 mai )

    En ce moment , il plonge de plus de 2%.

    1. C’est leur metier, si s’apporte un profit ou moins potentiel ils sont obligé de prendre la risque. 😉

      Ca joue que dans une monde virtuelle, fondé sur notre croyance bureaucratique.

  25. Les États, donc nous, ont investi des centaines de milliards pour soutenir l’activité.
    Ce qui a eu comme résultat l’envolée de l’endettement public. Nos gouvernants
    sautent sur l’occasion pour nous dire que cela va rendre indispensable les réformes
    que l’on repousse depuis 20 ans : à commencer par les retraites, puis la sécurité
    sociale. Les banquiers ont ruiné la planète, les contribuables ont payé prés de 3000
    milliards de dollars pour éviter l’effondrement du système, et l’on nous dit que les
    retraites vont être baissées et la sécu réformée car il n’y a plus d’argent pour les
    payer. Ceux qui sont responsables vont s’en sortir sans soucis, et les autres vont
    devoir se serrer la ceinture. Jusqu’à quand allons-nous l’accepter.
    La crise n’est qu’un prétexte pour nous déposséder un peu plus de nos acquis, et
    pour augmenter les leurs. Les nôtres sont sans cessent remis en cause, les leurs ne
    cessent d’augmenter. L’argent public a été généreusement distribué sans aucune
    contre partie, et une partie a même servi à payer les supers bonus des traders. Ils
    n’ont plus aucune retenue, ils se servent dans la caisse que nous alimentons avec nos
    impôts et notre travail, ils sont sûr de nous avoir domestiqué, sûr que nous ne nous
    révolterons pas.

    conscience citoyenne responsable

    http://2ccr.unblog.fr/

  26. Grosse claque aux socialistes dans les élections régionales en Catalogne. Les Catalans, pour résoudre le problème de leur dette (30 Mds €) choisissent un libéral qui annonce déjà la suppression de l’impôt sur les successions.

    http://www.lavanguardia.es/

  27. Et la France dans tout ça?
    Un article très intéressant dans zero hedge:

    If the recent Hungarian « appropriation » of pension funds, and today’s laughable Irish bailout courtesy of domestic pension funds sourcing 20% of the « new » money was not enough to convince the world just how bankrupt the entire European experiment has become, enter France. Financial News explains how France has « seized » €36 billion worth of pension assets: « Asset managers will have the chance to get billions of euros in mandates in the next few months for the €36bn Fonds de Réserve pour les Retraites (FRR), the French reserve pension fund, after the French parliament last week passed a law to use its assets to pay off the debts of France’s welfare system. The assets have been transferred into the state’s social debt sinking fund Cades. The FRR will continue to control the assets, but as a third-party manager on behalf of Cades. » FN condemns the action as follows: « The move reflects a willingness by governments to use long-term assets to fill short-term deficits, including Ireland’s announcement last week that it would use the country’s €24bn National Pensions Reserve Fund “to support the exchequer’s funding programme” and Hungary’s bid to claw $15bn of private pension funds back to the state system. » In other words, with the ECB still unwilling to go into full fiat printing overdrive mode, insolvent governments, France most certainly included, are resorting to whatever piggybanks they can find. Hopefully this is not a harbinger of what Tim Geithner plans to do with the trillions in various 401(k) funds on this side of the Atlantic.

  28. A propos de l’Italie :

    – Emprunt à 3 ans :

    La dernière fois que l’Italie avait lancé un emprunt à 3 ans, elle avait dû payer un taux d’intérêt de 2,32 %. Lundi 29 novembre, l’Italie a dû payer un taux d’intérêt de … 2,86 %.

    – Emprunt à 7 ans :

    La dernière fois que l’Italie avait lancé un emprunt à 7 ans, elle avait dû payer un taux d’intérêt de 1,78 %. Lundi 29 novembre, l’Italie a dû payer un taux d’intérêt de … 2,30 %.

    – Emprunt à 11 ans :

    La dernière fois que l’Italie avait lancé un emprunt à 11 ans, elle avait dû payer un taux d’intérêt de 3,89 %. Lundi 29 novembre, l’Italie a dû payer un taux d’intérêt de … 4,43 %.

    Plus les jours passent, plus l’Italie emprunte à des taux d’intérêt de plus en plus exorbitants.

    Plus les jours passent, plus l’Italie se surendette.

    Plus les jours passent, plus l’Italie se rapproche du défaut de paiement.

    Regardez bien ces graphiques hallucinants :

    Italie : taux d’intérêt des obligations à 2 ans : 2,855 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR2:IND

    Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,638 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

    1. Après la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne, l’Italie est en ligne de mire.

      L’Italie: prochaine victime de la crise des dettes périphériques?
      30/11/2010 16:18
      (obliginfos) – Après le Portugal et l’Espagne, l’Italie est désormais dans le collimateur des marchés.
      Malgré son importante dette, l’Italie était, jusque-là, restée relativement épargnée par la crise des dettes périphériques. Il aura fallu une émission de dette en demi-teinte pour montrer qu’elle faisait aussi partie des pays les plus risqués de la zone euro. L’adjudication réalisée hier par l’Italie, portant sur des titres de dette à 3 et 10 ans, a en effet été boudée par les investisseurs. Elle a ainsi émis 3 milliards d’euros de BTP à 10 ans avec un taux d’intérêt de 4,43%. L’échéance à 3 ans, de 2,5 milliards d’euros, est quant à elle partie à 2,86%. Son taux a progressé de 55 pb en une semaine et de 80 pb en un mois.
      Contrairement, à l’Espagne ou au Portugal, l’Italie est surtout affublée de la plus importante dette de la zone euro. L’an dernier, elle s’est élevée à 1 763,6 milliards d’euros, soit 116% du produit intérieur brut (PIB) du pays (1 520,9 milliards). En valeur absolue, la dette italienne dépasse même celle de l’Allemagne.
      Le problème de l’Italie est que, contrairement à l’Allemagne, sa croissance est faible. Si le déficit public reste soutenable (5,3% du PIB en 2009), la crise politique que traverse actuellement le pays, avec le risque pour Silvio Berlusconi de perdre son fauteuil, ajoute aux inquiétudes des investisseurs.
      http://www.obliginfos.fr/2010/11/30/litalie-prochaine-victime-de-la-crise-des-dettes-peripheriques/

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